Mireille BOUCHER                  Gérard BRUANT

Alors que le Maire ne cesse de dire sa volonté de réduire ce qu’on peut appeler "le train de vie" de la commune, les chiffres montrent une toute autre réalité.

Entre 2004 et 2007, les dépenses de fonctionnement ont progressé de 28% passant de 6,4 à 8,2 millions d’euros ! Parmi ces dépenses, les charges à caractère général progressent de 25% et les charges de personnel de 17%.

Cette dérive nous inquiète au moment où la situation économique de Saint-Florent se dégrade avec notamment les difficultés chez Wagon Automotive.

Une autre préoccupation est la capacité de notre ville à investir : elle représentait 40% du budget global en 2004 elle est inférieure à 30% aujourd’hui !

Et pourtant, le transfert vers la communauté Fercher de certaines compétences (eau, assainissement, piscine...etc.) aurait du logiquement soulager les finances communales.

Et pourtant, on a fortement augmenté la contribution financière des florentais(augmentation de 6,5% de la part communale des impôts locaux en 2006, une progression en 5 ans de 25%, tous prélèvements confondus !).

Et pourtant, et pourtant…

Pour se consoler, on pourrait se dire que tout cela a profité aux habitants, mais là encore, quand on voit le niveau d’équipement et l’état déplorable de certains quartiers, on mesure tout ce qui n’a pas était fait et qui reste à faire pour améliorer le quotidien des florentais.

L’augmentation des taux d’imposition à laquelle nous nous étions opposée en 2006 a eu l’effet que nous avions prévu. Du fait de la réforme de la taxe professionnelle, une partie du plafonnement de cette taxe est mise à la charge de la collectivité. Concrètement, la ville va devoir redonner quelques 75 000 euros à l’Etat, l’argent même que la commune a prélevé chez les florentais et qui ne servira donc pas au bien public local.

Nous avions dénoncé ce hold-up de l’Etat et ceci ne se serait pas produit si la majorité municipale n’avait pas commis l’erreur de modifier le taux des 4 taxes en 2006, sachant que c’était une des conditions permettant à l’Etat de ponctionner les communes.

Pour rester optimistes, nous espérons que le budget 2007, que nous n’avons pas voté, permettra malgré tout de dégager quelques crédits pour fleurir et embellir le giratoire de la Vigonnière qui offre depuis des mois, à l’entrée de la ville, la triste image d’une friche.

Et c’est précisément tout le contraire que nous souhaitons pour Saint-Florent et pour lequel nous nous battons.