A Saint Florent,le point de vue des élus socialistes.


Au sommaire:>L'EVOLUTION DE LA POPULATION A ST FLORENT.
EDUCATION: LE DROIT A L'EXCELLENCE POUR TOUS.ici
VOEUX PIEUX OU PROPOSITIONS REALISTES?ici

                                  
    Mireille BOUCHER.                                Gérard BRUANT.

L'EVOLUTION DE LA POPULATION A ST FLORENT.

Alors que la population de Saint Florent n'avait cessé de croître jusque dans les années 90, pour atteindre 7765 habitants, notre ville a perdu quelques 600 habitants, ces dernières années.
Nous sommes aujourd'hui 7165 florentaises et florentais. Même si des raisons liées à la dégradation de l'emploi peuvent être invoquées, une telle chute démographique doit nous alerter. Cette situation est d'autant plus paradoxale que la demande de logement sur Saint-Florent a toujours été très forte et le demeure encore aujourd’hui. Il nous faut donc impérativement trouver des solutions pour inverser cette tendance et remettre notre ville sur le chemin de l’expansion. Les projets d’urbanisme présentés récemment en commission municipale peuvent constituer une première solution à condition qu’ils soient menés avec diligence. Néanmoins, il sera nécessaire d’élargir la réflexion pour l’étendre à tous les quartiers de la ville et au logement ancien dont la réhabilitation peut-être envisagée. Il reste que le territoire de notre commune n’est pas extensible et qu’il faudra tôt ou tard qu’une réflexion sur l’habitat s’engage au niveau intercommunal.







EDUCATION : LE DROIT à L'EXCELLENCE POUR TOUS.


Après avoir ouvert les portes de l’école à tous les enfants, il s’agit maintenant de leur offrir des chances égales de réussir dans la vie et de leur donner les moyens de réussir leur vie.
La recherche de l’égalité des chances constitue le fil conducteur de toute politique socialiste en matière d’éducation. Cela exige des moyens et il est donc nécessaire que l’éducation redevienne la priorité budgétaire de la Nation.
Affirmer que l’éducation est un droit, c’est de fait refuser qu’elle soit soumise à la loi du marché. Pas plus que la santé et la culture, le savoir n’est pas une marchandise. Face à la multiplication des officines privées de soutien scolaire, il convient d’être vigilant et de réaffirmer avec force que l’enseignement obligatoire doit être gratuit.
Les socialistes militent pour une école qui soit le lieu d’apprentissage du « vivre ensemble », de la solidarité par l’égalité devant le savoir et de la fraternité. Toutes ces valeurs sont mises à mal par la politique libérale qui creuse les inégalités, crée l’insécurité sociale et pousse à l’individualisme, à la compétition et à l’exclusion de l’autre.
Parce que l’échec scolaire touche le plus souvent les enfants dont les parents sont déjà en voie d’exclusion, il plonge les familles entières dans le sentiment que l’échec est une fatalité héréditaire. Il faut rompre cette logique de résignation et redonner espoir en permettant à l’école de retrouver sa mission d’ascenseur social.
Seule l’école laïque, gratuite et obligatoire peut donner à chaque jeune les moyens de son autonomie et de sa liberté en lui faisant partager les valeurs du vivre ensemble. Par l’acquisition de savoirs, d’expériences et de compétences, l’école doit permettre à tout jeune de construire son propre parcours de réussite professionnelle, sociale et personnelle.
L’école n’est plus un lieu clos qui préserve l’enfant. Aujourd’hui, la jeunesse et l’école sont traversés par la violence, les conflits, la réalité parfois crue et dure de notre monde, si bien que le jeune collégien ou lycéen est citoyen avant d’avoir appris à l’être. Il ne s’agit pas pour autant d’accepter la politique sécuritaire du gouvernement qui voit en chaque jeune un délinquant potentiel mais plutôt de se fixer comme perspective et de se donner les moyens de la construction chez chaque jeune d’une véritable citoyenneté.
Sans renier les différences, mais à partir d’elles, l’éducation doit mettre en avant tout ce qui rassemble les hommes dans un même destin. C’est cet élan vers l’universel qui caractérise la laïcité. C’est ainsi qu’on luttera efficacement contre toutes les discriminations et en premier lieu contre celles qui se créent à l’école.
Même si elle doit rester le pivot du système éducatif en constituant le moment privilégié d’acquisition des connaissances, on ne peut pas tout demander à l’école. Bâtir la société solidaire à laquelle nous aspirons, c’est l’affaire de tous les citoyens.


I - L’acte éducatif doit être une responsabilité partagée .

Trois temps rythment la vie des jeunes au moins jusqu’à 16 ans : le temps familial, le temps scolaire et le temps social. Sur les 8700 heures de l’année, l’école n’en représente que 1000 ! L’acte éducatif doit constituer un objectif commun à ces 3 temps de vie. Pour cela, une continuité et une cohérence doivent être recherchées, ce qui suppose la mise en place ou le renforcement de partenariats.

- Partenariat école/famille:
Il est indispensable que se crée une forte solidarité éducative entre parents, enseignants, conseillers d’éducation, conseillers d’orientation, psychologues, médecins scolaires….etc. tous partie prenante dans l’acte éducatif. Cette solidarité ne peut se construire que sur la confiance réciproque, la compréhension mutuelle et dans le respect des responsabilités de chacun. Cela suppose que le rôle du délégué de parents soit un peu plus reconnu et renforcé. Ce partenariat école/famille peut s’avérer particulièrement précieux pour assurer au mieux le passage de l’enfant, de la famille ou de la crèche à l’école maternelle ou plus tard de l’école primaire au collège. A ce titre, la création d’espaces publics de la petite enfance ou de maisons de parents sont à encourager dans le cadre d’une politique de la famille indissociable d’une politique de l’éducation.

- Partenariat école/monde associatif :
L’acte éducatif doit être au plus près de la vie quotidienne afin de combler le fossé entre ce que vivent les jeunes en milieu scolaire et leur « vraie vie ». Pour ouvrir et accompagner au mieux l’école, il faut redonner de l’ambition et de vrais objectifs aux contrats éducatifs locaux passés entre le monde associatif, les mouvements d’éducation populaire, les collectivités territoriales et l’éducation nationale.

- Partenariat école/territoires :
L’école doit prendre toute sa place au centre de la cité en ouvrant ses locaux aux activités péri scolaires, sociales, sportives et culturelles. Cela suppose qu’une autonomie pédagogique est laissée aux établissements scolaires pour qu’il puissent répondre aux spécificités de leur environnement et s’intégrer au mieux dans les politiques menées localement qu’elles concernent l’urbanisme, la santé ou la famille entre autres.
La réussite scolaire et l’égalité devant le savoir passent par une qualité de vie des jeunes et des familles. Le suivi de la santé, la qualité du sommeil et de l’alimentation, le confort du logement sont autant d’ éléments déterminants. Seule une politique de la ville et de cohésion sociale ambitieuse peut donner aux communes les moyens d’agir efficacement. La mixité scolaire ne peut être réalisée que si la mixité urbaine est acquise.

II- La formation tout au long de la vie doit être érigée en droit.

1) La mission première de l’école obligatoire est de mener tous les jeunes à l’acquisition d’un socle commun de connaissances et de compétences, à une qualification et au partage d’une culture commune.
L’objectif de la scolarité obligatoire qu’on propose de prolonger à 18 ans est d’ouvrir la voie de la licence à l’ensemble des jeunes. Cela suppose que toute orientation précoce ou retour aux filières est à bannir et que les structures et les pratiques pédagogiques du premier cycle universitaire doivent nécessairement évoluer.
Concernant le socle commun, il s’agit de déterminer ce qu’un jeune ne doit pas ignorer pour devenir un citoyen libre et responsable et pour être capable de s’insérer dans une société où les connaissances et les qualifications évoluent très rapidement.
Quatre séries d’objectifs peuvent être fixés :
- Des objectifs linguistiques : la maîtrise de la langue française et d’une langue étrangère.
- Des objectifs culturels dans les domaines scientifique, artistique, littéraire, philosophique et dans le domaine du décryptage de l’image.
- Des objectifs technologiques : la découverte de la culture technologique doit permettre de rompre avec le clivage abstrait/concret entre savoirs fonctionnels et savoirs culturels.
- Des objectifs de citoyenneté : l’expérience doit primer sur le théorique. C’est en organisant une véritable vie civique au sein de l’établissement que l’apprentissage de la citoyenneté sera le plus efficace.

2) Autant qu’apprendre, l’école doit aussi apprendre à comprendre.
Dans la société d’hier, les travailleurs avaient surtout besoin de savoir-faire, le savoir comprendre étant réservé aux élites. La multiplication des sources de connaissances et la rapidité de l’information placent l’individu devant un flot d’informations et il se retrouve souvent seul pour en dégager la cohérence.
L’école de la République doit avoir la même exigence pour tous. Le socle commun ne peut donc se réduire à un SMIC culturel. Cette exigence repose sur trois principes :
- Plus d’individualisation : le rythme d’acquisition des connaissances est très variable d’un individu à l’autre, une pédagogie de la réussite doit tenir compte des rythmes de chaque apprenant. L’organisation du temps scolaire doit être revue et le décloisonnement de la classe doit être envisagé en généralisant l’organisation en cycles.
- Plus de liberté d’initiative : il s’agit de faire en sorte que chaque jeune devienne acteur de son parcours éducatif.
L’orientation se fait trop souvent par l’échec. Il faut amener le jeune à choisir sa voie par la motivation. Cela suppose une véritable information dispensée auprès du jeune mais aussi un accompagnement de celui-ci dans ses choix par l’ensemble de l’équipe l’éducative.
- Plus de pluridisciplinarité : par un enseignement moins abstrait et plus axé sur l’interdisciplinarité il faut créer chez le jeune, le désir d’apprendre en lui montrant que chaque discipline enseignée ne l’est pas pour elle même mais parce qu’elle participe avec toutes les autres à l’explication des phénomènes et à la compréhension du monde. Cette approche de la pédagogie nécessite chez les enseignants la pratique systématique du travail en équipe et de la concertation pour laquelle les moyens doivent être donnés.

3) Après l’école élémentaire, le collège puis le lycée se sont ouverts à tous les élèves. Il n’est bien-sûr pas question de revenir sur cette démocratisation, par contre, il est nécessaire de travailler à l’amélioration de la continuité éducatif entre ces différentes structures d’éducation.
En dénigrant le collège unique, la droite rêve de revenir à une sélection précoce dès l’entrée en 6ème , c’est la raison pour laquelle il nous faut défendre le collège de la réussite pour tous, ce qui ne signifie pas pour autant un parcours unique pour tous. La prise en compte des rythmes de chaque élève, la mise en place de cycles d’apprentissage ainsi que le recours à une pédagogie différenciée doivent permettre de supprimer le redoublement vécu trop souvent comme un échec. L’objectif étant pour tous d’acquérir au collège le socle commun de connaissances et de culture commune à partir duquel la diversification va pouvoir s’opérer.

III. Mettre en place une véritable orientation positive et démocratiser l’université.
Il faut en finir avec une orientation qui se fait trop précocement ou trop souvent par défaut créant ainsi des situations de non retour. Il faut mettre en place des passerelles entre les 3 voies du lycée : générale, technologique et professionnelle qui demeurent encore aujourd’hui, totalement hermétiques.
Permettre à tous de revenir le cas échéant sur ses pas, de bifurquer, de reprendre des études…etc.
L’articulation entre le lycée et l’enseignement supérieur doit être revue afin d’en finir avec l’échec massif dans le premier cycle universitaire. Il y a là une véritable urgence quand on sait que la France va manquer cruellement d’étudiants diplômés dans les prochaines années.
Un plan de démocratisation de l’université doit être mis en œuvre. Il faut pour cela:
- Augmenter le budget des universités, les salaires et les recrutements des personnels (emplois scientifiques notamment).
- Replacer l’étudiant au cœur du dispositif : accompagnement du LMD, amélioration des conditions de vie (logement, nourriture…etc.) , statut de l’étudiant, aides à la mobilité.
- Regrouper les établissements autour de pôles universitaires.
- Revoir la définition des métiers de l’université.
- Développer la notion de pôle local en resserrant autour des universités le tissu industriel et économique.

IV. Repenser les métiers de l’éducation.
Au delà du métier d’enseignant, il faut se pencher sur la formation des métiers d’éducateurs et d’animateurs.
Pour faire face aux besoins en personnels prévisibles à l’horizon des années 2007/2008, il faut rétablir un plan pluri-annuel de recrutement sur 5 ans et envisager un plan de pré-recrutement dès le niveau DEUG afin de débuter plus tôt la formation des futurs enseignants.
Il s’agit d’attirer de nombreux étudiants vers les carrières de l’éducation et de permettre à des jeunes de tous les milieux sociaux de financer leurs études en s’engageant aux service de l’Etat.
Il faut mettre à profit le départ à la retraite de nombreux enseignants pour rétablir l’équilibre homme/femme dans les métiers de l’éducation.
Les IUFM doivent être réorientés vers une plus grande professionnalisation de la formation des enseignants pour lesquels une véritable formation continue doit être mise en place.

Au moment où se met en place une nouvelle loi d’orientation sans ambition et que les budgets de l’éducation, de la jeunesse et de la recherche connaissent des restrictions sans précédent, il est urgent de mettre en avant un véritable projet socialiste pour sauver notre école : l’école de la République.



( Document élaboré à partir des travaux de la commission nationale de l’éducation et des débats militants organisés par les sections ou le secrétariat fédéral )


Gérard BRUANT .






VŒUX PIEUX OU PROPOSITION REALISTE ?

Lors du conseil municipal du 24 février, une majorité de conseillers s’est prononcée en faveur d’un vœu demandant à la communauté Fercher d’annuler sa délibération qui fixe les nouveaux tarifs de l’eau et de l’assainissement. Il est clair que la communauté de communes (surtout après une telle injonction) ne reviendra pas sur une décision prise à une très large majorité et les auteurs du vœu comme ceux qui l’ont voté, le savent très bien. C’est pourquoi, refusant toute démagogie, nous avons fait une autre proposition, réaliste et réalisable celle-là, qui consiste à baisser très légèrement l’impôt sur les ménages afin de compenser la hausse prévue de l’eau.Un transfert de compétences, s’il est bien fait, ne devrait pas se traduire par des charges supplémentaires pour le contribuable. La balle est maintenant dans le camp de la majorité municipale qui a les moyens d’agir si elle le veut vraiment puisque le budget ne sera voté que fin mars.


Les élus socialistes du conseil municipal,
Mireille BOUCHER et Gérard BRUANT.




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